Paul Lewis

Paul Lewis est capable de réfléchir à la musique et de formuler ses idées de manière convaincante. Mais pour cela, il n’a pas besoin d’un seul mot, il lui suffit d’un piano, qu’il maîtrise sans gestes ostentatoires. Grand artiste humble et pourtant, caractérisé par une dévotion extrême à la partition, il invite le public du récital à un grand voyage à Vienne. Le récital commence au XVIIIe siècle et se prolonge jusqu’à nos jours. L’une des sonates les plus populaires de Mozart ouvre l’introduction, présentant une image très affectueuse de ce compositeur classique, qui avait la réputation d’être un enfant turbulent. La première tchèque de la sonate pour piano de Thomas Larcher incarne la voix particulière de la Vienne contemporaine, nous rappelant que la formidable vie musicale de la capitale autrichienne ne s’est pas terminée au XIXe siècle. La berceuse « Baloo, my babe » nous ramène à des trésors intemporels. Deux autres intermèdes suivent. Le romantique Brahms y révèle le côté le plus doux de son âme. La Sonate n° 32 de Beethoven en constitue le point culminant universel avec son ouverture vigoureuse et son ariette qui se déroule lentement, dont la partie centrale vive donne à plusieurs reprises l’impression que ce classiciste et révolutionnaire viennois a également inventé le jazz.

Programme et distribution

Paul Lewis, piano

Wolfgang Amadeus Mozart : Sonate pour piano n° 10 en ut majeur, K. 330/300h
Thomas Larcher : Sonate pour piano (première tchèque)
Johannes Brahms : Trois Intermezzi, Op. 117
Ludwig van Beethoven : Sonate pour piano n° 32 en ut mineur, Op. 111